Quel est ton parcours ?

Après des études de japonais, je me suis vite rendu compte que ma voie était définitivement artistique et plus particulièrement orientée vers le bijou.

J’ai donc commencé par apprendre les dessins techniques dans une école spécialisée, HBJO, puis la fabrication dans des ateliers de joaillerie. J’ai ensuite intégré l’Institut national de Gemmologie.

Mon parcours professionnel a débuté avec mon père : nous dessinions des parures pour le roi du Maroc. S’ensuivirent quelques années comme dessinatrice pour la place Vendôme.

Ensuite a démarré ma carrière d’experte « joaillerie et bijoux anciens » au sein du plus grand cabinet français. Des années très heureuses rythmées par l’expertise, la rédaction des fiches pour les catalogues de vente et l’adrénaline des grandes enchères à Drouot !

En 2019, j’ai décidé de sauter le pas et de fonder Cabirol. Ma marque me permet aujourd’hui de m’exprimer, d’être au plus près de mes convictions et de ma vision du bijou.

Comment est né Cabirol ?

J’ai toujours vu ma mère porter des chevalières de famille. J’aime la forme de ce bijou et j’ai toujours adoré les bagues de petits doigts que je trouve très chics. Pendant mon parcours professionnel, fonder ma marque a toujours été une envie latente. En 2019, j’ai décidé de me lancer, car la vie m’a offert du temps. Je l’ai saisi pour créer Cabirol, une marque révélatrice de force et de personnalité.

Un conseil pour de futurs entrepreneurs créatifs ?

De ne pas avoir peur d’avoir confiance en soi, même si ses compétences, sur le papier, ne permettent pas de monter son entreprise.

J’ai exploité ma passion des bijoux pour être entrepreneure. Il faut avoir une passion qui donne de la force au quotidien et… savoir s’entourer !

Quel est ton processus créatif ?

Je fais de grands écarts entre des univers qui ne se rencontrent pas habituellement.

J’aime lier l’ancien et le moderne, le classique et la couleur.

Je travaille « à l’ancienne » avec un crayon de papier et des carnets de croquis dans un premier temps, puis au criterium sur du papier technique pour les dessins cotés que réclame l’atelier. Enfin vient le moment de gouacher : un travail très minutieux de mise en couleur des dessins avec des pinceaux très fins.

Croisette : « Mon père est né à Nice dont le littoral est bordé de fleurs solaires baptisées
Croisette de printemps. J’ai décliné ce souvenir marquant de mon enfance sur la première chevalière Cabirol. »
Destin : « Forte, engageante, rock, la chevalière Destin en vermeil transmet à celui qui la
porte toute la puissance du “+” qui figure en son centre. »
Tatoo : « Sur de l’or mat qui se fond avec la peau, des diamants noirs, blancs, des grenats
verts ou des saphirs roses dessinent sur le doigt un tatouage éminemment précieux. »École de dessin de bijoux, diplômée de gemmologie, experte de bijoux anciens auprès d’un des plus importants cabinets français d’estimation, son parcours exemplaire est une réussite.

Son âme d’artiste, son amour du dessin et des matières précieuses y contribuent grandement.
Après ce parcours d’exception et ses enfants devenus grands, elle décide de voler de ses propres ailes et de sauter le pas pour créer ses premières collections … Cabirol est créé !

Quel lien entretiens-tu avec tes bijoux ?

J’ai remarqué que les gens qui n’ont pas baigné dans cet univers, comme ça a été le cas pour moi, peuvent être impressionnés par les pierres précieuses. De plus, il est parfois difficile de pousser la porte d’un joaillier. Avec mon père qui était directeur de création, puis en tant qu’experte, j’ai appris à apprivoiser les bijoux. J’y vois un savoir-faire que je respecte, mais que j’appréhende aussi avec légèreté. Par exemple, je nettoie mes bagues tous les matins avec une brosse à dents et du savon.

Par ailleurs, je n’ai pas de pièces fétiches car, justement, le bijou est pour moi un accessoire, au même titre qu’un sac. J’en change donc souvent en fonction de mon humeur, de ma tenue… C’est pour cela que je conçois des bijoux précieux, mais accessibles, colorés, pouvant s’adapter à la vie et aux messages qu’on a envie de faire passer à travers eux.

Où puises-tu l’inspiration au quotidien ?

Dans mes passions. Passion de mon métier, passion de créer. Dessiner me permet de poser mon attention, de m’évader et de mieux réfléchir ensuite. Je puise également ma force dans l’envie de prolonger le travail de mon père, de perpétuer cette passion familiale. Mon père était une très forte personnalité. Quand je dessine, je pense à lui… C’est comme s’il me donnait un peu de son élan.

Qu’aimes-tu particulièrement dans la chevalière ?

Dans cette idée d’entreprendre et de me jeter à l’eau avec Cabirol, la chevalière s’est imposée naturellement, car elle symbolise à mes yeux la force et le courage. J’aimais ses lignes, le fait qu’elle se porte à l’auriculaire, mais je ne me retrouvais pas sans son côté traditionnel et ostentatoire. J’ai voulu proposer une version moderne qui rassemble plutôt qu’elle exclut. Les chevalières Cabirol deviennent statutaires non pas à cause de leurs origines, mais grâce à la force que l’on porte en soi.

Avis à nos
chères clientes!

Nous sommes partis quelques jours, les expéditions reprendront le 2 août. Nous vous souhaitons de très belles vacances!